Excursions autour de Pondichéry : Tiruvannamalai et Gingee – India #2

Après quelques jours sur Pondichéry, il était temps d’explorer un peu les environs. Pour partir en excursion à la journée, un bon conseil : adressez-vous à l’Office du Tourisme de Pondi (sur la promenade du bord de mer, Goubert Avenue). Ils seront ravis de vous parler français et de vous aider, un vrai plaisir !

Pour les 3 excursions à la journée que nous avons faites, l’Office nous a renseignées, conseillées, et même réservé le taxi. Il n’y a que des avantages à recourir à leur service : un bon prix et l’assurance de ne pas avoir d’embrouille. En cas de retard du chauffeur ou autre problème (toujours embêtant quand les conducteurs ne parlent pas anglais…), c’est l’Office qui gère. De supers alliés dans un pays où les gens sont souvent tentés d’y aller à l’esbroufe avec les voyageurs!

♦ Le programme:

Pour la première excursion, nous voulions voir Gingee, une forteresse médiévale. L’Office nous a alors recommandé de combiner Tiruvannamalai (matin) – Gingee (après-midi) car c’est dans la même direction. Il faut savoir que ces deux sites sont superbes et en valent vraiment le coup, mais… selon moi, en un jour, ça fait trop. Si vous voulez visiter ces magnifiques endroits, prévoyez un jour pour chacun, vous en profiterez davantage !

Il faut 2h30 pour aller à Tiruvannamalai, croyez-m’en, les temps de trajet en Inde sont beaucoup plus longs qu’en France car les routes sont défoncées et/ou en réparations. Vous y verrez voitures, rickshaws, carioles, troupeaux d’écoliers, vélos, motos et surtout des gens qui vous arrivent en face, sur votre voie ! Voyez ça comme une expérience à vivre… 🙂

♦ Tiruvannamalai

Tiruvannamalai (Tirumalai en tamoul) est un lieu très saint pour les hindous : un très beau temple de Shiva (dieu des dieux) s’y élève. Sa construction a débuté au IXème siècle sous les Cholas et il n’a jamais cessé d’être agrandi et embelli. Il a été achevé il y a peu… Beaucoup d’Indiens s’y rendent en pélerinage, parfois depuis l’autre bout du pays. Certains étaient tous contents de nous raconter leur périple !

Le temple est l’un des plus vastes de l’Inde, encerclé par trois enceintes avec des gopuram extraordinaires. Les gopuram sont ces portes monumentales/tours de garde composées de multiples étages de statues que l’on trouve sur les temples indiens. Ici, la blancheur des statues (d’habitude plutôt dans des tons pastels) rend l’ensemble encore plus majestueux !

Dans un temple hindou, on rentre pieds nus. Heureusement que le temps était nuageux, sinon nous aurions vraiment eu les pieds brûlés. Le Routard avise de toujours visiter les temples au petit matin.

Dans les enceintes du temple, vous verrez : divers bâtiments avec des rituels, un grand bassin sacré, un éléphant sacré par lequel vous pourrez vous faire bénir en échange de quelques roupies (trop impressionnant, son coup de trompe sur la tête !), et puis bien sûr, le sanctuaire.

L’accès au sanctuaire coûte quelques centaines de roupies (quelques euros). Dedans, des musiciens jouent et des chanteurs psalmodient, la chaleur et l’odeur d’encens sont intenses ! Au fond du sanctuaire, on peut s’approcher de l’endroit où se déroulent les rituels d’adoration de Shiva : une vraie fournaise, où, entre autres, le lingam de roche du dieu est arrosé d’un liquide sacré. Les mots me manquent pour décrire la solennité, la pénombre, l’atmosphère du lieu et le recueillement des hindous tout autour… photos interdites, hélas!

Un des autres attraits de Tiruvannamalai est l’ashram de Sri Ramana. L’endroit où a vécu, médité et enseigné ce grand sage du XXème siècle qui a dédié sa vie au culte de Shiva est ouvert au public. Nous n’y sommes pas restées, mais on a vu plein de singes !! Si vous prévoyez de passer la journée entière dans la ville, vous pouvez grimper un peu sur la colline Annamalai, sur laquelle un immense pèlerinage se tient toutes les nuits de pleine lune (10000 personnes parcourent pieds nus 14 km… !).

Après avoir avalé un thali (ou ce qu’on en a pu, toujours le même problème avec les sauces pimentées), direction Gingee.

♦ Gingee

Gingee est également un site construit au IXème siècle par les Cholas, et agrandi/complété au fil du temps (notamment au XIIIème siècle et après). Le site à voir est un ensemble de trois forteresses construites en haut de trois collines, et reliées entre elles par 14 km de remparts. La zone triangulaire ainsi protégée fait plusieurs hectares et nous avons visité ce qu’il reste de la somptueuse cité royale.

L’entrée est payante, je crois que ce n’était pas donné mais ça ne dépassait pas 7 euros. Plusieurs bâtiments sont visitables : le palais royal, des étables pour les éléphants (la porte est tellement immense !), des temples, une mosquée… et il est possible de monter au sommet des collines.

J’ai adoré ce site. Il est riche, grand, très intéressant. On se sent un peu comme des archéologues car c’est vraiment tranquille et on se prend, à l’ombre de ces immenses et incroyables arbres à lianes, à rêver, à s’imaginer à quoi ressemblait ce lieu il y a plusieurs siècles…

Ma seule (et grosse) déception, c’est de ne pas avoir pu monter au fort Rajagiri. Notre journée étant un peu trop chargée, nous sommes arrivées un quart d’heure après la fermeture de l’accès (fermeture à 16h précises, parfois même un peu avant).

Même rentrée depuis longtemps, ça me fait encore un petit pincement. Je tenais vraiment à escalader cette colline granitique, voir d’en haut ces paysages si différents de ceux de Pondichéry… cette zone est beaucoup moins aride, il y a beaucoup de rizières aux verts fabuleux et de jolis, de surprenants reliefs. Tellement beau!

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